Qui sommes-nous ?
Malikajam est une association loi 1901 ayant pour but d’aider les enfants en grande précarité au Sénégal et leur éviter ainsi la rue et la mendicité.
Le nom « Malikajam » est la combinaison du nom de la ville de Malika et du mot « jam » qui veut dire « la paix » en wolof.
Le lien entre l’association Malikajam et le Daara de Malika date de plus de 10 ans.
L’association Malikajam est née d’une aventure humaine. A l’époque André Lacroix, avec l’association Emmaüs de Paris dont il était directeur, a tenté de monter un projet de soutien au Daara, projet qui ne s’est pas réalisé. A l’âge de 13 ans Victoria Doumbiotis, sa belle-fille, découvre les conditions de vie déplorables des enfants des rues. Depuis elle a toujours eu à cœur de mener à bien le projet de son beau-père.
C’est dans ce but qu’elle crée en février 2016 avec sa famille, des amis français et sénégalais, l’association Malikajam dont elle est Présidente.
Depuis, les premiers adhérents de l’association ont fait de nombreux séjours, sur leurs fonds propres, à Malika dans le but de mieux connaître cette maison d’accueil, son histoire et surtout de rencontrer les enfants afin de se rendre compte directement sur le terrain de leurs besoins et ainsi décider des projets qui seraient portés par l’association “Malikajam”.
Notre équipe
Victoria Doumbiotis, Présidente d’honneur
“Je suis tombée amoureuse du Sénégal lors d’un voyage et je me suis promis de faire quelque chose pour aider.”
Adama Khouma, Président
Assane Kaba, Représentant au Sénégal
Saïdou Khouma, Délégué Maternité
André Lacroix, Secrétaire
“Ancien Directeur de l’association Emmaüs, j’ai toujours eu à coeur de venir en aide aux Hommes.”
Lydie Lacroix, Trésorière
“Le projet Malikajam est un projet familial dans lequel je me suis pleinement investie depuis le début !”
L’histoire des enfants de la rue
Qui sont ces enfants que l’on appelle au Sénégal « les talibés » ? Ils sont entre 100 000 et 150 000 à mendier tous les jours dans les rues des grandes villes du Sénégal, dont plus de 50 000 à Dakar.
D’où viennent-ils ? Le phénomène des enfants talibés participe à l’organisation traditionnelle de la vie sociale au Sénégal et plus généralement dans toute l’Afrique de l’Ouest. Dans un pays rural, comme le Sénégal, les familles qui ne pouvaient plus élever tous leurs enfants les confiaient au chef religieux du village, le marabout, qui leur donnait le gîte, le couvert et une instruction religieuse. Ces petits pensionnats s’appellent des Daara. En contrepartie, les enfants participaient aux travaux des champs et de temps en temps, allaient mendier un peu de sucre, du lait ou du mil dans le but d’apprendre l’humilité et le partage.
Mais depuis la fin des années 70, le Sénégal est confronté à deux crises. Une crise agricole due à des années de sécheresse successives et une crise économique. En effet, le FMI impose des plans d’ajustement structurel dont la dureté marque encore le quotidien des sénégalais.
Ces deux crises provoquent un important exode rural vers les grandes villes dont Dakar, Kaolack, Touba, etc. En même temps que les populations, les marabouts délocalisèrent leur Daara en ville. Mais pour des marabouts véreux, qui sont malheureusement très nombreux, les champs se sont transformés en rue et la mendicité éducative en système d’exploitation pour leur propre enrichissement.
Aujourd’hui ces enfants vivent dans des conditions qui heurtent la condition humaine ! Maltraitance, pédophilie, délinquance deviennent le quotidien de ces enfants.
Le Daara de Malika
Dès le début de ce processus d’exode, deux femmes, Madame Cathy Koaté et son amie Madame Zeinabou Saleh ont osé dénoncer ce nouvel esclavage. Elles ont demandé un entretien au Président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, qui les a reçues et leur a donné un terrain à Malika, dans la banlieue nord de Dakar, pour construire un Daara dans lequel les enfants seront accueillis, logés, nourris, éduqués et instruits dans un islam de tolérance. Le Daara de Malika est né. Ce fut la première institution à vouloir lutter contre l’esclavage des enfants.
Pour garder son indépendance, Madame Koaté s’est toujours refusée de faire appel à des subventions. Le Daara de Malika est le fruit d’une immense chaîne de solidarité dont le dernier maillon est notre association Malikajam.
Depuis sa création, le Daara de Malika a accueilli plus de 1 000 enfants avec de belles réussites de réinsertion professionnelle qui vont du métier manuel à la célèbre école de Polytechnique de Paris. Cela paraît beaucoup, mais il s’agit d’une goutte d’eau face aux 50 000 enfants qui mendient tous les jours dans les rues de Dakar.
De plus, aujourd’hui le Daara de Malika vit des moments difficiles. Car malgré le dynamisme de Gaëlle Koaté, le décès de Madame Koaté en avril 2016, et la crise économique qui frappe de plein fouet le Sénégal, ont déstabilisé le réseau des donateurs historiques.
Une maison d’accueil
Une école primaire
Un pôle santé
Une maternité
Un potager
Un centre de pré-formation professionnelle
Nos missions
Nos missions s’inscrivent dans la défense de la protection infantile et de l’éducation.
PROTECTION DE L’ENFANT
Epanouissement
Offrir un lieu d’accueil aux “enfants de la rue” où ils pourront s’épanouir dans un climat de joie et trouver un repère loin de l’extrême précarité de la rue.
ÉDUCATION
Apprendre pour grandir
Le Daara de Malika rend obligatoire, pour tous les enfants, le suivi de cours dispensés par des professeurs qualifiés au sein de l’école primaire, afin d’assurer un niveau d’instruction minimum ainsi qu’une future insertion professionnelle des enfants.
SENSIBILISATION
La cause infantile
L’histoire et les conditions de vie des “enfants de la rue” au Sénégal restent méconnues. C’est pour cela que l’association s’attache à donner une plus grande visibilité et à défendre cette cause, en France notamment.